Un enseignant gronde un garçon pour son retard, Le lendemain, une femme âgée vient à l'école et demande à le rencontrer – Histoire du jour

Un enseignant gronde un garçon parce qu'il arrive en retard en classe et exige de rencontrer ses parents. Mais le garçon ne se présente pas le lendemain, et seule sa grand-mère vient, disant qu'il est malade. L'enseignant, peu convaincu, rend une visite surprise plus tard, et découvre que la vie du garçon est bien plus troublée qu'il ne le pensait.

C'est le premier jour de M. Morgan en tant que professeur dans cette école. Il est arrivé tôt, a parcouru la lecture qu'il comptait donner à ses élèves, et tout semblait parfait, comme il l'avait souhaité ce matin-là.

En tant que jeune enseignant débutant, M. Morgan était déterminé à se montrer strict mais juste. Il voulait que ses élèves sachent qu'il était un mentor cool, mais pas celui avec qui on peut faire des bêtises…

Les bavardages de la 7e année se sont arrêtés dès que M. Morgan est entré et a posé son registre sur la table. Les enfants ont regagné leurs places et un silence s'est installé lorsqu'il s'est présenté comme leur nouveau professeur d'histoire.

Alors que M. Morgan s’est lancé dans son cours sur la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale, la porte de la salle de classe s’est soudain ouverte en grinçant.

Un silence a régné dans la salle de classe et tout le monde s’est retourné pour voir qui interrompait le cours. Un garçon entra, les yeux fixés sur le sol, et s'assit sans prononcer un mot ni lever les yeux vers le professeur.

"Bonjour, jeune homme", a dit M. Morgan d'une voix sévère. "Il est 9 h 15 et vous avez 20 minutes de retard. Avez-vous une bonne raison ?"

Mais le garçon est resté assis sans répondre à M. Morgan.

"Pourriez-vous vous lever et vous présenter ?", a ajouté M. Morgan.

"Je m'appelle Archie", a répondu le garçon en se levant et en regardant vers le haut, frottant ses yeux fatigués. Archie avait l'air très désordonné et étourdi, comme s'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit précédente.

"Enchanté, Archie. Je suis votre nouveau professeur d'histoire. Vous êtes en retard en classe, n'est-ce pas ? Vous voulez bien me dire pourquoi ? Vous venez d'arriver sans vous excuser et je ne tolérerai pas ce genre de comportement dans ma classe."

Archie a hésité un moment. "Je suis désolé, monsieur. Je ne me suis pas réveillé. Je ne voulais pas arriver en retard. J'étais juste fatigué et... je ne le répéterai pas, monsieur", finit Archie, incapable de contrôler son bâillement, et toute la classe s'esclaffe.

"Silence !", a déclaré M. Morgan. "Archie, vous ne pouvez pas arriver en retard en classe comme ça. Je peux voir vos devoirs ? J'ai entendu dire que votre ancien professeur d'histoire vous donnait des devoirs tous les week-ends. Montre-les moi, voulez-vous ?"

En feuilletant le cahier d'Archie, l'expression de M. Morgan est devenue inquiétante. "On dirait que vous n'avez pas du tout fait vos devoirs, Archie."

"Je ne l'ai pas fait, monsieur", a dit Archie d'un ton penaud, refusant de dire pourquoi. C'est alors que la patience de M. Morgan a commencé à s'épuiser et il s’est emporté contre le garçon.

"Archie, qu'est-ce que c'est ? Et ça ? Vous n’avez fait aucun de vos devoirs pendant tout le trimestre", gronde-t-il devant toute la classe. "Je me demande comment vous avez pu vous en tirer. C'est inacceptable et je ne peux pas tolérer un tel comportement dans ma classe. Je veux rencontrer vos parents demain... à la première heure, d'accord ? Sinon, je vous emmène directement dans le bureau du principal, qui s'occupera de vous. C'est clair ?"

Archie se sentait embarrassé et honteux. Il pouvait entendre ses camarades de classe chuchoter des choses sur lui et ricaner.

"Vous m'entendez ?" La voix de M. Morgan le fit frissonner.

"Oui, monsieur", murmura-t-il et il s'affaissa sur son siège.

Le lendemain, Archie n'est pas venu en classe et M. Morgan a commencé à s'inquiéter.

"C'est bizarre ! J'ai dit à Archie d'amener ses parents aujourd'hui, et il est absent... J'espère que je ne l'ai pas effrayé ou quelque chose comme ça. Je voulais juste l'aider", s'étonna M. Morgan.

"Ok, la classe ! À demain... Et n'oubliez pas votre devoir. Il est à rendre dans deux jours", a dit M. Morgan en rangeant ses affaires et en se préparant à partir. C'est alors qu'il a remarqué une femme d'un certain âge, apparemment octogénaire, qui attendait à l'extérieur de la salle de classe.

"Excusez-moi, vous cherchez quelqu'un ?", lui a demandé M. Morgan.

"Je suis Willow Parker, la grand-mère d'Archie", a répondu la femme en entrant.

"Oh, Enchanté Mme Parker. Archie n'est pas venu à l'école aujourd'hui. Est-ce que tout va bien pour lui ?"

La grand-mère a secoué la tête. "Non, mon petit-fils était un peu malade ce matin, alors je lui ai dit de ne pas aller à l'école... Archie m'a dit que vous vouliez rencontrer ses parents. Alors, de quoi voulez-vous parler ? Ma fille n'a pas pu venir. Vous pouvez me le dire, et je lui transmettrai le message."

M. Morgan sentit la tension dans les paroles de la femme.

"J'espère qu'Archie ira bientôt mieux. Je voulais rencontrer ses parents pour discuter de quelque chose à son sujet. Mme Parker, je m'inquiète de son récent comportement en classe. Vous voyez, je voulais m'assurer qu'Archie reçoive l'aide dont il a besoin pour maintenir ses notes. Il n'a pas fait ses devoirs de tout le trimestre et j'ai entendu dire qu'il était toujours en retard en classe. Les examens de mi-trimestre approchent et Archie doit travailler dur".

La grand-mère d'Archie ne semblait pas convaincue et a continué de discuter avec M. Morgan.

"Archie est un bon garçon. Je suis sûre qu'il n'est pas le seul élève à ne pas avoir fait ses devoirs ou à être en retard en classe. Avez-vous vérifié les devoirs des autres élèves et avez-vous rencontré tous leurs parents ? La mère d'Archie ne va pas très bien depuis un certain temps, mais je lui dirai de venir vous voir bientôt si vous êtes d'accord. Et je vous remercie de vous préoccuper autant de mon petit-fils. Mais ne vous inquiétez pas, M. Morgan... nous sommes là pour l'aider."

M. Morgan n’a pu s'empêcher de se sentir frustré.

"Je comprends, Mme Parker. Mais je suis son professeur... et c'est mon travail de m'assurer qu'Archie reçoit l'aide dont il a besoin pour maintenir ses notes. J'ai même vérifié ses dernières copies d'examen. Il a échoué dans la plupart de ses matières, et à ce rythme, je ne pense pas que cela l'aidera à long terme. Je veux rencontrer sa mère bientôt."

La femme a grogné et n’a plus discuté. Et alors que M. Morgan l'escortait hors du couloir, elle tomba sur le directeur, M. Smith.

"Bonjour, Mme Parker. Est-ce que tout va bien ?", a demandé le directeur, remarquant la détresse sur le visage de la grand-mère. La grand-mère d'Archie lui a expliqué la situation et s'en est allée.

"M. Morgan, pouvez-vous venir dans mon bureau ? Il y a quelque chose d'important dont je voudrais vous parler à propos d'Archie", a dit le directeur.

M. Morgan a hoché la tête en suivant le directeur dans son bureau. Il était partiellement soulagé d'obtenir enfin des réponses qui pourraient aider le garçon.

"M. Morgan, Archie est un garçon merveilleux... et je suis vraiment désolé de ce qu'il a vécu", commença M. Smith.

"Son père est décédé dans un accident de moto il y a quelques années. Sa mère a eu des problèmes depuis lors. Elle a eu beaucoup d'ennuis. Ne parlons pas de cela... M. Morgan, permettez-moi d'aller droit au but. La faculté a décidé d'expulser Archie le mois prochain".

M. Morgan n'en croyait pas ses oreilles. "Pardon ? Vous allez renvoyer ce garçon ? Mais pourquoi ? M. Smith, je comprends qu'Archie a eu une vie très difficile. Il a peut-être des problèmes. Nous ne savons pas encore pourquoi ses notes ont baissé. Mais nous ne pouvons pas le laisser tomber comme ça. Nous devons l'aider."

"Je comprends votre point de vue, M. Morgan. Nous sommes tous désolés pour le passé bouleversant d'Archie et pour ce qu'il traverse maintenant. Mais nous avons aussi une responsabilité envers nos autres étudiants. Nous sommes une institution estimée et nous sommes obligés de maintenir nos normes académiques", a expliqué le directeur d'un ton ferme.

"Mais M. Smith, où ira-t-il si nous le renvoyons ? Cette école est la seule chance pour Archie d'avoir un meilleur avenir. Il a besoin de notre soutien, surtout dans une période aussi difficile. Nous ne pouvons pas le laisser partir. Et s'il est envoyé dans une école pour enfants défavorisés ? Il pourrait finir sur la mauvaise voie... tomber dans la dr*gue et les crimes... C'est encore plus cruel, M. Smith. Archie a besoin de notre aide, et je suis sûr qu'il s'en sortira beaucoup mieux s'il est bien encadré", a plaidé M. Morgan.

"M. Morgan, nous ne pouvons pas faire passer les intérêts d'un élève faible avant les autres. Nous avons donné suffisamment de chances à Archie, mais ce garçon ne s'est pas amélioré. Il donne le mauvais exemple à tous nos élèves et ternit la moyenne de nos résultats scolaires", a répondu M. Smith.

M. Morgan s'est senti vaincu et désolé pour Archie. Il a supplié le directeur de revenir sur sa décision, mais en vain.

"Je comprends votre inquiétude, M. Morgan. Mais c'est ainsi que fonctionne notre école et vous devez vous habituer à notre système. Les élèves faibles comme Archie peuvent mieux réussir dans d'autres écoles, mais pas ici. Nous ne pouvons pas continuer à tolérer son comportement et ses mauvais résultats. M. Morgan, vous avez un mois pour soumettre votre évaluation d'Archie afin que je puisse l'expulser légalement et avec des preuves", a expliqué M. Smith.

"Et je ne pense pas que vous serez obligée de mentir ! Archie vous facilitera la tâche avec ses notes les plus basses de ce trimestre !" M. Smith s'est esclaffé.

M. Morgan quitta le bureau avec un sentiment de déception. L'avenir d'Archie était sur le point d'être détruit et il ne savait pas quoi faire pour l'aider.

"Je dois faire quelque chose... Je dois l'aider", s’est dit M. Morgan. Le soir même, il s’est rendu à l'adresse d'Archie pour rencontrer sa mère et l'avertir de l'expulsion imminente du garçon.

Il frappa longuement à la porte et, comme personne ne répondait, il la poussa lui-même. Lorsque M. Morgan pénétra à l'intérieur, une odeur âcre d'alcool éventé l'envahit.

"Mme Parker ? Archie ?", cria-t-il, et ce qu'il rencontra ensuite le fit s'arrêter dans son élan.

Des bouteilles de whisky vides sont éparpillées sur le sol. Le nombre de bouteilles stupéfia M. Morgan. Avant qu'il n'ait pu comprendre ce qui se passait, une voix l'a fait sursauter.

"M. Morgan, que faites-vous ici ?" La grand-mère d'Archie fut surprise de voir le professeur dans le salon.

"Je voulais juste rencontrer la mère d'Archie et..." M. Morgan s'interrompit lorsque deux petits enfants, vraisemblablement âgés de quatre et six ans, arrivèrent en courant derrière la femme.

"Ce sont aussi vos petits-enfants ?"

"Oui, mais que voulez-vous ? Je vous ai dit que ma fille vous rencontrera bientôt quand elle en aura le temps. Elle n'est pas à la maison en ce moment".

"Mme Parker, je suis désolé, mais je n'avais pas l'intention de violer votre intimité !" M. Morgan s’est forcé à sourire. "Je passais par là et j'ai pensé rencontrer Archie pour savoir comment il allait. Où est-il ? Puis-je le voir ?"

La femme a balbutié. "Il n'est pas à la maison. Il est sorti... pour aller chercher des médicaments".

"Votre petit-fils est malade et vous l'avez envoyé tout seul chercher des médicaments ?"

"M. Morgan, Archie est un grand garçon et il sait prendre soin de lui. De plus, j'ai beaucoup de travail à faire. Je devrais commencer à faire le ménage, alors si ça ne vous dérange pas...."

"Merci, Mme Parker. Je suis en retard... Je retrouverai Archie plus tard. Bonne journée, et désolé de vous avoir dérangée !" M. Morgan comprit qu'il ne servirait à rien de parler à la grand-mère de l'expulsion d'Archie, et il quitta la maison immédiatement.

Alors qu'il se dirigait vers la porte, il a croisé Archie. Le garçon était sale et épuisé. Il portait des vêtements sales qui ressemblaient à des vêtements de travail et sentait le tabac.

"Archie... ne cours pas... arrête-toi ! Arrête-toi là !" M. Morgan poursuivit le garçon et l'arrêta dans sa course lorsqu'il tenta de s'enfuir après avoir vu son professeur.

"Hé, tu n'as pas à t'enfuir, d'accord ? Je suis venu te voir. Où étais-tu, et qu'est-ce que c'est que tout ça ? C'est quoi cette odeur bizarre ? Tu as fumé ?"

Archie a levé les yeux vers M. Morgan, les yeux écarquillés par la peur et l'embarras. "M. Morgan, je vais bien... S'il vous plaît, rentrez chez vous et ne revenez plus ici. Je suis fatigué et je dois me laver."

"Tu es fatigué ? Archie, où étais-tu ? Tu n'es pas venu à l'école aujourd'hui et ta grand-mère m'a dit que tu étais malade. Je sais que tu me caches quelque chose, Archie. Allez, dis-moi... qu'est-ce qu'il y a ? Écoute, je peux t'aider, d'accord ? Fais-moi confiance."

Archie a refusé de parler et a insisté pour que M. Morgan parte immédiatement. Mais le professeur était bien décidé à reconstituer le puzzle et a poussé le garçon à lui dire la vérité.

"Écoute, Archie, le directeur a décidé de te renvoyer de l'école. Je ne laisserai pas cela se produire, d'accord ? Mais je ne peux t'aider que si tu me dis ce qui se passe. Pourquoi n'es-tu pas venu à l'école aujourd'hui ? J'ai parlé à tes camarades de classe... Ils m'ont dit que tu venais toujours à l'école fatigué et que tu dormais en classe. Qu'est-ce qui ne va pas, Archie ? Écoute, je ne vais pas te gronder ou t'emmener chez le principal. Je veux t'aider, mais tu dois parler, champion."

"M. Morgan, merci pour vos efforts, mais je ne pense pas que vous puissiez m'aider... Je dois m'occuper de mes propres problèmes ", a commencé Archie.

"Ma mère a emprunté de l'argent à de mauvaises personnes après la mort de mon père. Elle a commencé à rentrer tard et à tomber malade très souvent à cause du surmenage dans l'usine illégale de cigarettes. Elle a commencé à boire, et une fois, je l'ai vue se piquer avec une aiguille. Elle m'a dit que c'était son seul soulagement... Je suis un grand garçon maintenant, et je ne peux pas regarder n'importe quel homme entrer dans ma maison et crier sur ma mère parce qu'elle n'a pas rendu l'argent. J'ai donc commencé à travailler à temps partiel à l'usine de cigarettes tous les jours après l'école, afin que nous ayons assez d'argent pour rembourser les dettes très bientôt."

Un élan de pitié envahit le cœur de M. Morgan. "Je comprends, Archie... Mais tu es trop jeune pour travailler dans un environnement aussi illégal. Cela pourrait nuire à ta santé. Tu ne penses pas que c'est une mauvaise décision ?"

"Vous ne ferez pas la même chose pour votre mère ?" Archie a répondu par une contre-question.

"Mais Archie... tu ne peux pas gâcher ton avenir comme ça. Tu es fait pour quelque chose de meilleur et de plus prometteur", a argumenté M. Morgan.

"Regarde tes mains... regarde comme elles sont sales et rugueuses. Tu es censé tenir des livres et de la papeterie... pas du tabac".

"Écoute-moi, champion. Retourne à l'école demain, et nous trouverons un moyen d'aider ta mère, d'accord ?"

"Quelle différence cela fera-t-il, M. Morgan ? Nous avons peut-être des difficultés en ce moment, mais je suis sûr que nous surmonterons cette mauvaise passe un jour. Et vous savez quoi ? Vous pouvez soumettre une mauvaise évaluation de moi et me faire renvoyer de l'école. Cela ne me dérange pas. Pour être honnête, je suis nul en études. Je suis l'élève le plus faible de la classe... Rien ne changera si je vais à l'école tous les jours !"

"Mais Archie, ce n'est pas la solution à tes problèmes. Tu dois essayer de trouver une solution. L'éducation est nécessaire pour chaque enfant, et tu ne peux pas juste..." Mais le garçon lui a arraché les mains avant que M. Morgan ne puisse terminer et a commencé à s'éloigner.

"C'est bon, M. Morgan... je peux m'en occuper. Et je suis content d'avoir quelqu'un qui se soucie vraiment de ma famille et de moi. Je dois y aller maintenant... Je dois préparer le dîner pour mes frères. Mamie fait un bouillon dégoûtant tous les jours, et nous le détestons !"

M. Morgan a immédiatement bloqué le chemin d'Archie, lui disant qu'il avait une idée, et a supplié le garçon de lui donner une seule chance de l’essayer.

"Écoute, Archie... j'ai une proposition à te faire ! Et si on échangeait nos places tous les jours ?"

"Échanger nos places ? Je ne comprends pas."

"Oui, champion ! Et si je te préparais le dîner et que tu fasses tes devoirs tous les jours à la même heure ? Tu n'auras plus qu'à retourner à l'école. Tu peux toujours aller travailler à l'usine après l'école, puisque c'est seulement un travail à temps partiel. Et quand tu rentres à la maison, tu fais tes devoirs et prépares tes examens pendant que je prépare le dîner pour votre famille".

"M. Morgan, vous plaisantez ? Vous n'êtes pas obligé de faire ça... Et pourquoi voulez-vous même faire ça... Maintenant, allez, rentrez chez vous. Je suis en retard."

"Non, Archie, attends ! Je suis sérieux ! Écoute, je viendrai ici tous les jours à la même heure, et on échangera nos places. Je sais que ça a l'air fou, mais il n'y a pas de mal à essayer... D'accord ?"

Archie réfléchit un moment et finit par accepter. "C'est une excellente idée, M. Morgan. Je déteste cuisiner, de toute façon ! C'est d'accord ! Si vous voulez vous brûler les doigts dans ma cuisine, qui suis-je pour vous en empêcher ?"

Au fil des jours, M. Morgan commença à rendre visite à Archie plus souvent. Il préparait le dîner pour toute la famille pendant que le garçon faisait ses devoirs et préparait ses examens après être rentré de son travail à temps partiel à l'usine.

M. Morgan et Archie devinrent de grands amis, et le garçon adorait la présence de son professeur. Parfois, M. Morgan remplaçait même le garçon à l'usine, faisant tout ce qu'il pouvait pour améliorer les résultats scolaires d'Archie et éviter qu'il ne soit renvoyé.

Les prières de M. Morgan ont été exaucées un mois plus tard, lorsque les résultats des examens sont arrivés. Les notes d'Archie s'étaient nettement améliorées et le directeur n'eut d'autre choix que de revenir sur sa décision de renvoyer le garçon.

"Merci, M. Morgan. Je n'aurais pas fait ça si vous ne m'aviez pas soutenu et si vous n'aviez pas cru en moi", a dit le garçon en serrant son professeur dans ses bras.

"Non, Archie ! Tu as réussi. C'est grâce à ton travail acharné."

M. Morgan était ravi, et juste au moment où ils s'asseyaient pour prendre un repas chaud, quelqu'un frappa à la porte, et la joie d'Archie fut de courte durée.

"Bonjour, nous sommes des services de protection de l'enfance", a dit une assistante sociale. "Pouvons-nous entrer et rencontrer votre tuteur ?"

L'esprit d'Archie s’est emballé. "Services de protection de l'enfance ??"

Mais avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre, les travailleurs sociaux ont fait irruption dans sa maison pour vérifier les conditions de vie des enfants. Convaincus qu'elles étaient loin d'être idéales, les travailleurs se sont approchés des enfants pour les emmener.

"Je suis désolée, mais compte tenu de ce que nous avons vu ici aujourd'hui et des informations que nous avons reçues, nous allons vous placer, vous et vos frères, sous notre garde jusqu'à ce que nous trouvions un meilleur foyer d'accueil pour vous", a déclaré l'employée.

"Quoi ? Non !" s'écria Archie. "Vous ne pouvez pas faire ça. C'est notre maison. Nous n'irons nulle part en quittant notre maison."

Mais les agents de la CPS sont restés impassibles et ont guidé Archie et ses frères vers la porte. Le garçon s'est débattu contre eux et a même essayé de se libérer et de retourner dans sa chambre.

"Laissez-moi partir... S'il vous plaît, ne nous emmenez pas loin", supplia Archie en s'accrochant désespérément à la jambe de l'assistante sociale. "S'il vous plaît, ne nous emmenez pas loin de notre maison... Mamie... arrêtez-les. M. Morgan, s'il vous plaît, faites quelque chose... s'il vous plaît, arrêtez-les."

Mais les supplications d'Archie sont tombées dans l'oreille d'un sourd alors que les travailleurs sociaux le mettaient, lui et ses petits frères, à l'arrière de la voiture de patrouille.

"Pourquoi faites-vous cela ?", a-t-il crié. "Qu'avons-nous fait pour mériter cela ?"

Archie a refusé de sortir de la voiture lorsqu'ils sont arrivés au refuge. "Je ne vais nulle part", s'est-il écrié. "Je veux retourner chez moi, auprès de ma mère et de ma grand-mère... ce n'est pas ma maison".

Mais les travailleurs sociaux ont réussi à convaincre Archie et ses frères de sortir de la voiture et de se retrouver dans un environnement inconnu. Archie se sentait tellement impuissant et déçu. Il a essayé d'appeler sa mère, mais elle n'a jamais répondu. Il a même essayé d'appeler M. Morgan, mais son numéro ne marchait plus.

Archie avait l'impression d'avoir tout perdu en un clin d'œil et il accusait le directeur d'être responsable de tout cela.

"Je sais que c'est M. Smith qui m'a fait ça", a dit Archie en maudissant son directeur. "Ce chauve était toujours derrière moi. Il voulait se débarrasser de moi à l'école, et quand il n'y arrivait pas, il trouvait un moyen de me rendre la vie misérable. Je vous déteste, M. Smith. Je vous déteste pour nous avoir fait ça, à mes frères et à moi".

Quinze ans se sont écoulés depuis ce jour où Archie a franchi les portes de son ancienne école, et les souvenirs ont envahi son esprit. Il avait passé ici certains des moments les plus heureux et les plus difficiles de sa vie.

Archie ne pouvait s'empêcher de ressentir un sentiment de nostalgie et d'excitation en marchant dans les couloirs familiers. Tout semblait être en place, à l'exception de quelques changements.

Soudain, il a entendu une voix familière au micro et s’est dirigé vers le bureau du principal. Il était heureux de constater que le directeur n'était autre que son ancien professeur d'histoire, M. Morgan.

"Excusez-moi, monsieur... Je suis..." a dit Archie, mais M. Morgan l’a interrompu avec un grand sourire avant qu'il n'ait pu terminer sa phrase.

"Vous êtes le nouveau professeur d'anglais ?" M. Morgan a salué Archie. "Je vous en prie, entrez. Je reviens d'une excursion et on m'a dit qu'un nouveau professeur d'anglais pour le collège nous rejoignait aujourd'hui. Je m'appelle Luis Morgan. Enchanté, M. .... ?"

Archie est resté sans voix, affichant son plus beau sourire. En regardant son ancien professeur dans les yeux, il ressentait la même chaleur et la même gentillesse qu'il y a quelques années. C'est comme si rien n'avait changé. Pourtant, tout avait changé !

"M. Morgan ! C'est moi... Archie. Vous vous souvenez de moi ? Le garçon qui puait le tabac ? ! Qui portait des pantalons sales à l'école... Et qui ne faisait jamais ses devoirs !" Archie a enfin pris la parole.

"ARCHIE ??!" M. Morgan a sursauté. "Oh mon Dieu... Jésus... Archie ! C'est toi ?"

"Je suis si heureux de te voir, Archie, mon garçon ! Regarde-toi ! Tu as tellement grandi. Cela fait 15 ans... Jésus ! Je suis si heureux que tu te souviennes encore de moi !" M. Morgan serra Archie dans ses bras, une étrange tristesse jaillissant dans ses yeux.

"C'était moi, Archie !" révéla M. Morgan au milieu de leur conversation. "J'ai appelé le CPS ce jour-là. Je voulais juste que toi et tes frères ayez une vie meilleure. Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit... J'espère que tu me pardonnera un jour."

"Je savais qu'il y avait quelque chose de louche, M. Morgan ! Au début, j'ai pensé que c'était M. Smith qui avait fait le coup, mais j'ai fini par comprendre que ce n'était pas lui. Il était seulement ennuyé par mes résultats scolaires... Et il était heureux quand mes notes s'amélioraient !", s'est esclaffé Archie.

"Je vous dois la vie que je mène aujourd'hui, mon succès et mon bonheur, M. Morgan. Vous m'avez montré ce dont j'étais vraiment capable... Vous m'avez fait croire en moi quand personne ne le faisait. Vous m'avez tenu la main quand tout le monde essayait de me lâcher. Merci, M. Morgan !"

Archie a fait une pause et a ajouté : "Parfois, la meilleure décision est la plus douloureuse."

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

• Il faut du courage pour faire face à la douleur et à l'inconfort qui peuvent découler d'une décision difficile. Mais en fin de compte, de telles décisions peuvent conduire à des résultats positifs et à un avenir meilleur. Même s'il savait qu'Archie serait éloigné de sa zone de confort, M. Morgan a informé le CPS des mauvaises conditions de vie de l'enfant et de ses frères. Ils ont été emmenés, et bien que M. Morgan ait été blessé, il savait que c'était pour le meilleur avenir des enfants.
• Il faut de la persévérance et de la volonté pour surmonter les obstacles et réussir. Archie n'a jamais eu confiance en lui et a failli renoncer à aller à l'école, pensant qu'il était un perdant. Mais M. Morgan, son gentil professeur, lui a ouvert le cœur et a semé en lui les graines du travail et de la confiance. En fin de compte, les notes d'Archie se sont améliorées et, 15 ans plus tard, sa vie entière a changé pour le mieux.

Dites-nous ce que vous pensez de cette histoire et partagez-la avec vos amis. Elle pourrait les inspirer et illuminer leur journée.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec des noms ou des lieux réels est une pure coïncidence. Toutes les images sont uniquement destinées à l'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, veuillez l'envoyer à info@amomama.com.

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